Les participant-e-s

Session 1

[Mercredi 1er juin au matin]

Benjamin BRAUDE

BRAUDE

Prof. Benjamin Braude, History, University of Boston College, has been a visiting professor/research fellow at Harvard, Princeton, École des hautes études en sciences sociales, and the Institute for Advanced Studies, Hebrew University, Jerusalem.  He has most recently revised a new edition of the collection Christians and Jews in the Ottoman Empire (2014).  Of most relevant to the colloquium are: "How Racism Arose in Europe and Why It Did Not in the Near East", in Racism in The Modern World, Historical Perspectives on Cultural Transfer and Adaptation, NY, 2011, 41-64; "Michelangelo and the Curse of Ham: From a Typology of Jew-Hatred to a Genealogy of Racism", Writing Race across the Atlantic World: Medieval to Modern, NY, 2005, 79-92; "Black Skin/White Skin: Color Identity and Color Indifference in Ancient Greece and the Near East", Micrologus: Nature, Sciences and Medieval Societies, 13 (2005), 11-21; "Ham and Noah: Sexuality, Servitudinism, and Ethnicity", Gilder Lehrman Conference Yale University, "Slavery and the Construction of Race", November 2003, <http://www.yale.edu/glc/events/race/Braude.pdf>; "Cham et Noé. Race, esclavage et exégèse entre Islam, Judaïsme, et Christianisme", Annales: Histoire, Sciences Sociales, 57 (2002), 93-125; and "The Sons of Noah and the Construction of Ethnic and Geographical Identities in the Medieval and Early Modern Periods", William and Mary Quarterly, 3rd series, vol. 54 (1997), 103-142. 

Max HERING TORRES

HERINGTORRES

Max S. Hering Torres is Associate professor of History at the Universidad Nacional de Colombia, Bogotá. Before that he was a lecturer at the Department of History at the University of Vienna. He is currently editor in chief of the journal: Anuario Colombiano de Historia Social y de la Cultura. He received his Magister Artium (M.A.) in history and ethnology (minor) from the Ludwigs-Maximilians-Universität München and his Doctorate (Dr. phil) in history from the University of Vienna, in 2000 and 2004, respectively. He has authored Rassismus in der Vormoderne (2006); edited Cuerpos Anómalos (2008); coedited Historia Cultural desde Colombia (2012); El peso de la sangre (2012), Race and Blood in the Iberian World (2012), and Microhistorias de la Transgresión (2015). His articles range through the European early modern and colonial history of body, race, and blood. His current research deals with culture & power, abnormalities, and police in Latin-American History. He is working on a book about Police and Costumes in the nineteenth century in Bogotá.

Paola MARTINEZ PESTANA

PESTANA

Paola Martínez Pestana fait sa thèse doctorale à l’Universidad Autónoma de Madrid sur l’élaboration des « races humaines » à travers des représentations scientifiques, artistiques et oiseuses des femmes et des hommes non européens au XVIIIe siècle, sous la direction de M. Juan Pimentel. Elle est aussi professeur intérimaire de Philosophie de Lycée. Paola Martínez a le DEA en Logique et Philosophie des sciences. Elle a quelques publications dans revues indexées et prestigieuses, ainsi que communications lues à congrès internationaux sur son sujet de thèse : sur la représentation de « nègres pies » et de « nègres blancs » au monde scientifique, artistique et dans les fêtes et les foires ; sur l’étude et représentation de la peau « noire » au XVIIIe siècle ; sur les représentations et l’élaboration d’identités au Brésil colonial et indépendant ; sur Feijoo dans le débat international autour de l’origine des « races humaines », etc. De plus, Paola Martínez a travaillé comme assistante de recherche au Consejo Superior de Investigaciones Científicas (CSIC) pour réaliser une exposition sur l’histoire de la peau au Wellcome Trust à Londres (2010). En outre, elle a réalisé divers séjours de recherche à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris : sous la direction de M. Dominique Pestre et sous la direction de M. Rafael Mandressi.

Silvia SEBASTIANI

SEBASTIANI

Silvia Sebastiani est maîtresse de conférences à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales in Paris, où elle anime deux séminaires principaux sur ses thèmes de recherche : « Historiographies des Lumières » et « La race à l’âge moderne ». Responsable du Groupe d’études sur les historiographies modernes (GEHM), au sein du Centre de recherches historiques (CRH), elle a publié sur l’écriture de l’histoire et les questions de race et genre dans les Lumières écossaises ; elle est notamment l’auteure de The Scottish Enlightenment. Race, Gender, and the Limits of Progress (2013). Récemment elle a coédité Negotiating Knowledge in Early Modern Empires: A Decentered View (2014) ; le “Forum” de Modern Intellectual History sur “Closeness and Distance in the Age of Enlightenment” (2014) ; Simianization. Apes, Gender, Class, and Race (2015) ; L’expérience historiographique (2016). Pour plus d’informations, voir : http://gehm.ehess.fr/index.php?3091.

Gilles TEULIE

TEULIE

Gilles Teulié est Professeur de civilisation britannique et du Commonwealth à l'Université Aix-Marseille. Il a publié Les Afrikaners et la guerre anglo-Boer – 1899-1902 – Etude des cultures populaires et des mentalités en présence (2000) et plus récemment Aux origines de l’apartheid : la racialisation de l’Afrique du sud dans l’imaginaire colonial (2015). Il est l’éditeur de plusieurs ouvrages collectifs dont: Religious Writings and War (2006), Victorian Representations of War (2007), War Sermons (2009), Healing South African Wounds (2009) et L'Afrique du Sud, de Nouvelles identités ? (2010). Son laboratoire de rattachement est le LERMA (Université Aix-Marseille). Il est membre de la SEPC (Société d’Etude des Pays du Commonwealth) et du GRER (Groupe de Recherche sur l’Eugénisme et le Racisme). Son champ d’étude porte sur les représentations de la guerre et de la violence dans le monde britannique (en particulier l’époque victorienne) et tout spécialement en Afrique du Sud. Il travaille en particulier sur les prémices de l’apartheid afin d’analyser les éléments qui ont contribué à la mise en place de ce système inique. Il développe actuellement deux axes de recherches : l’un sur « théologie et apartheid » et plus précisément sur les Eglises protestantes en Afrique du Sud et un second sur les « cartes postales anciennes et colonisation » (du début du 20e siècle).

Session 2

[Mercredi 1er juin après-midi]

Isabelle POUTRIN

POUTRIN

Isabelle Poutrin, Maître de conférences HDR à l’Université Paris-Est Créteil et membre du CRHEC (EA 4392), ancienne élève de l’ENS Ulm-Sèvres, a été membre de l’École des Hautes Etudes Hispaniques (Casa de Velázquez). Ses premiers travaux ont porté sur la sainteté féminine dans l’Espagne moderne et sa construction, à partir des écrits autobiographiques de religieuses (Le voile et la plume. Autobiographie et sainteté féminine dans l’Espagne moderne, Casa de Velázquez, 1995). Ses recherches actuelles croisent histoire religieuse, du droit et du genre, explorant les notions de consentement et de contrainte dans leurs divers domaines d’application aux XVIe-XVIIe siècles, des politiques de contrainte religieuse au pratiques coercitives dans la sphère familiale. Elle a publié sur ce thème le livre Convertir les musulmans. Espagne 1491–1609 (Puf, 2012) ainsi que plusieurs articles, parmi lesquels :   « Éradication ou conversion forcée ? Les expulsions ibériques en débat aux XVIe et XVIIe siècles », in Isabelle Poutrin et Alain Tallon (dir.), Les expulsions de minorités religieuses dans l’Europe latine (XIIIe – XVIIe s.), Éditions Bière, 2015, p. 45-67 ;  « La captation de l’enfant de converti. L’évolution des normes canoniques à la lumière de l’antijudaïsme des xvie-xviiie siècles », dossier « Antisémitisme(s) : un éternel retour ? » dir. Marie-Anne Matard-Bonucci, Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine, 62-2/3, avril-septembre 2015, p. 40-61 ; « Est-il permis de tuer son père hérétique ou de le dénoncer à l’Inquisition ? L’évêque d’Orihuela et les fils de morisques », in Vincent Parello (dir.) « L'Espagne face aux hérésies », Les Cahiers de Framespa, 20, 2015 (url : http://framespa.revues.org/3496). Elle coordonne le programme Pocram (Pouvoir politique et conversion religieuse, Antiquité – Période moderne, ANR 13-CULT-0008, financé pour 2014-2017) et tient le carnet Conversion/Pouvoir et religion (url : httm://pocram/hypotheses.org).

Boris JEANNE

JEANNE

Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Fontenay/Saint-Cloud et agrégé d’histoire, Boris Jeanne a soutenu une thèse d’histoire moderne en 2011, sous la direction de Serge Gruzinski à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales : Mexico-Madrid-Rome. Sur les pas de Diego Valadés, une étude des milieux romains connectés au Nouveau Monde à l’époque de la Contre-Réforme (1568-1594). Il a publié divers articles dans des revues comme les Mélanges de l’École française de Rome, les Cahiers de l’Amérique Latine ou encore Diasporas, et a participé à plusieurs séminaires, journées d’étude et colloques pour intervenir principalement sur trois thèmes de recherche : la relation entre sacrements et diplomatie pontificale invitant à une relecture du Patronage ecclésiastique des souverains ibériques ; les circulations de clercs et d’informations dans la Monarchie Catholique ; et les notions de race et de métissage dans la première modernité. Enfin, il participe régulièrement aux activités des groupes de recherche Écritures grises (Rome) et Staraco (Nantes), tout en développant un projet de recherche international sur le Patronato eclesiástico avec le Max-Planck Institut de Francfort et l’université de Belém.

Hitomi OMATA RAPPO

 OMATARAPPO

Hitomi Omata Rappo a obtenu son diplôme de doctorat en 2016 sous la direction des professeurs Olivier Christin et Mario Turchetti, dans le cadre d’une cotutelle entre l’École pratique des hautes études et l’université de Fribourg (Suisse). Dans sa thèse, intitulée Des Indes lointaines aux scènes des collèges : les reflets des martyrs de la mission asiatique en Europe (XVIᵉ - XVIIIᵉ siècle), elle a analysé l’image des martyrs de la mission asiatique, et surtout japonaise, dans l’Europe moderne, ainsi que sa diffusion à travers la littérature, le théâtre ou l’iconographie. Elle a également été membre de l’Institut suisse de Rome en 2012-2013, ainsi que boursière du Fonds national suisse de la recherche scientifique. Ses publications comprennent : « Le  christianisme  chinois  en  tant  qu’hérésie;  la  capture  et  l’exécution  de  missionnaires dominicains dans le Fujian en 1746 », ASDIWAL; Revue Genevoise d’Anthropologie et d’Histoire des Religions, N. 4, 2009, p. 74-93 ; « Le Japon mis en scène; du Collegio Romano au collège Saint-Michel de Fribourg », dans Paul Oberholzer (dir.), Die Wiederherstellung der Gesellschaft Jesu. Vorbereitung, Durchführung, Wahrnehmung, collection »Studia Oecumenica Friburgensis«, Freiburger Universitätsverlag/Aschendorff, à paraître en 2016 ; « La quête des reliques au Japon (XVIᵉ-XVIIIᵉ siècle) », Archives de sciences sociales des religions, article accepté, à paraître ; « Les aventures de « martyre » entre l’Asie et l’Europe ou les aléas de la traduction », Mélanges de l’École française de Rome, article accepté, à paraître.

 

Azzurra TAFURO

TAFFURO

Docteur en Histoire contemporaine de l'ENS de Pise et de l'EPHE, Azzurra Tafuro est actuellement boursière post-doc à l’École Normale Supérieure de Pise. Ancienne boursière de l'École Française de Rome, de l'ENS de Paris et de l'Université franco-italienne, en 2015 elle a obtenu le Prix «Franca Pieroni Bortolotti» de la Société italienne des historiennes (SIS). Sa thèse, soutenue en 2015 et dirigée par MM. Daniele Menozzi (ENS-Pise) et Gilles Pécout (ENS-Paris/EPHE), porte sur la participation politique et culturelle des femmes au processus de construction de la nation italienne et catholique (Madri di molte patrie. Usages et représentations de la figure maternelle dans les cultures politique du XIXe. Italie-France, 1850-1870). Les résultats de ses recherches ont été présentés dans quelques articles (voir surtout «Anche le donne devono essere soldati» Cattoliche contro la “rivoluzione trionfante”, «Passato e Presente», n. 92, 2014, p. 31-54) et plusieurs colloques (Educating Italy, 1796-1968 ca.: local, national and global perspectives, organisé le 4-5 décembre 2015 à Londres par l'Association for the Study of Modern Italy). Actuellement elle travaille sur la congrégation de Notre-Dame de Sion et sa mission de conversion.

 

Conférence grand-public

[Mercredi 1er juin au soir]

Alexandra DE MERSAN

Enseignant-chercheur en anthropologie à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (inalco) depuis 2012, membre associé du Centre Asie du Sud-Est, les recherches d’Alexandra de Mersan ont pour terrain principal la Birmanie, en particulier l’Etat d’Arakan (ou Rakhine) héritier d’un ancien royaume bouddhique conquis à la fin du 18ème  siècle. Ses travaux ont porté sur des questions de construction rituelle et religieuse du territoire autour de la notion de « localité bouddhique », notamment à travers l’aspect matériel de la religion (statues, reliques, artisanat bouddhique et lignées socio-professionnelles d’artisans ; localisation de la religion, implantation de monastères,…) et la production de récits ; une notion vue comme un processus (migration, transmission…), en constant changement, et qui permet de se défaire d’une lecture en termes d’ethnie ou d’identité ethnique des dynamiques sociales, par le niveau d’échelle qu’elle implique. Le contexte politique influence largement la recherche en Birmanie, comme ce fut le cas, par exemple, durant la dictature militaire (jusqu’aux années 2010) avec l’instrumentalisation du bouddhisme dans le processus de construction nationale, ou depuis le tournant démocratique historique entamé en 2011. Les violences intercommunautaires qui ont éclaté à l’été 2012 en Arakan et qui se sont répandues dans d’autres villes du pays, ainsi que le développement du nationalisme religieux ont réorienté ma recherche sur des questions plus contemporaines autour de la figure de l’étranger, la notion de marge de façon plus générale, ainsi que la conception de la citoyenneté, les conditions de participation à la vie nationale, ou encore l’articulation entre nation, religion et autochtonie. Alexandra de Mersan a notamment publié : “Ritual and the Other in Rakhine spirits cults”, in Myanmar’s Mountain and Maritime Borderscapes. Local Practices, Boundary-Making and Figured Worlds, Su-Ann Oh (ed), ISEAS Press, 2016 (à paraître) ;  « La figure du musulman en Birmanie à partir de l’Arakan : du kala à l’étranger », Moussons 28, 2016 (à paraître) ; "The 2010 Election and the Making of a Parliamentary Representative", in Renaud Egreteau & François Robinne (eds), Metamorphosis: Studies in Social and Political Change in Myanmar, NUS Press IRASEC, Singapore, 2015, pp. 43-68 ; « La migration birmane à travers ses monastères de Singapour », Moussons 22, 2013, pp. 87-98;  « The ‘Land of the Great Image’ and the Test of Time. The Making of a Buddha Image in Arakan (Burma/Myanmar) », in Julius Bautista (ed.), The Spirit of Things: Materiality in the Age of Religious Diversity in Southeast Asia : Cornell: New York, Southeast Asia Program Publications, 2012, pp. 95-110.

Nicolas JAOUL

 

JAOUL

Nicolas Jaoul a soutenu en 2004 à l’EHESS une thèse sur le mouvement ambedkariste d’émancipation des dalits (« intouchables ») dans un de ses bastions en Inde du Nord.  Il est spécialisé sur la politique des défavorisés en Inde, qu’il aborde du point de vue des rapports sociaux entre les militants et les populations, des médiations qu’ils proposent avec l’administration, de la pédagogie mise en œuvre pour vulgariser l’idéologie, de la matérialité (importance des corps et des objets), mais aussi des résistances subalternes à la domination morale et politique des militants et des travailleurs sociaux.

Session 3

[Jeudi 2 juin au matin]

Chrystal VANEL

VANEL


Docteur de l'EPHE, spécialiste des mormonismes, Chrystal Vanel est chercheur post-doctorant au GSRL (UMR8582)

Samadia SADOUNI

SADOUNI

Maître de conférences en science politique à Sciences Po Lyon et membre de l’UMR 5206 TRIANGLE, Samadia Sadouni travaille sur les questions religieuses en contexte international. Ses travaux de recherche portent sur les migrations internationales en Afrique du Sud, les réseaux transnationaux religieux entre l’Inde et l’Afrique du Sud, la polémique islamo-chrétienne et le dialogue interreligieux dans les relations internationales ainsi que les rapports entre religions et action climatique. Elle a notamment publié La controverse islamo-chrétienne en Afrique du Sud. Ahmed Deedat et les nouvelles formes de débat, Aix-en-Provence, Presses Universitaires de Provence, Collection Le Temps de l’Histoire, 2011 et, un ouvrage intitulé "Muslims in the Southern Africa: Johannesburg's Somali Diaspora" est en cours de publication chez Palgrave Macmillan.

Xavier LUFFIN

LUFFIN

Xavier Luffin enseigne la langue et la littérature arabes à l’Université Libre de Bruxelles. Ses recherches portent notamment sur les rapports entre le monde arabe et l’Afrique, en particulier dans le domaine de la littérature. Il est l’auteur d’un livre intitulé « Les fils d’Antara. Représentations de l’Afrique et des Africains dans la littérature arabe contemporaine » (Bruxelles, 2012), mais aussi le traducteur de plusieurs romans et nouvelles arabes, notamment du Soudan.

Helene GRANDHOMME

GRANDHOMME

Hélène Grandhomme est docteure en Histoire contemporaine, diplômée de l’Université de Nantes et de l’UCAD (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal). Elle est membre du CRHIA (Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique) de l’Université de Nantes et du Groupe de recherche Islam, Sociétés et Mutations de l’UCAD. Dans sa thèse intitulée « La France et l’islam au Sénégal. La République face à une double altérité : le colonisé et le musulman (1936-1962) », elle a revisité la question de l’islam et de la colonisation et démontré qu’outre les textes réglementaires et les institutions chargés de les mettre en oeuvre, la politique musulmane de la France s’est progressivement transformée en une culture (« modes de représentation de l’Autre ») portée par des acteurs dont elle informe, souvent à leur insu, les pratiques de terrain. Son étude se poursuit également au-delà de l’indépendance pour décloisonner le temps colonial et postcolonial et relativiser les ruptures en termes de rapport entre le pouvoir politique et les communautés musulmanes au Sénégal. Hélène Grandhomme a pour thématiques de recherches, l’Etude du rapport entre pouvoir politique et autorités religieuses, Colonisation et décolonisation, Vie politique en Afrique de l’Ouest. Actuellement, elle travaille à l’élaboration d’un projet de recherches consacré aux acteurs de la vie politique sénégalaise entre 1956 et 1980. Il s’agit de comprendre les interférences entre les facteurs de modernité et les facteurs locaux et familiaux au cours d’une période de transition et de redistribution des pouvoirs (de la fin de la période coloniale au départ de L.S. Senghor du pouvoir).

Session 4

[Jeudi 2 juin après-midi]

Yusuke INENAGA

INENAGA

Yusuke Inenaga est docteur en sciences politiques (Université Paris 1). Il est rattaché au Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL, EPHE) et à Osaka City University. Spécialiste en sociologie historique comparée des États, il applique la méthodologie comparative à la réflexion sur la circulation transnationale des idées et des connaissances socio-politiques. Ses travaux portent sur la question de la légitimation de l’autorité dans son rapport avec l’imaginaire national et les tensions entre l’individuel et le collectif. Il a publié L’allégeance à l’État moderne : construction de la morale politique en France et au Japon, L’Harmattan (Paris, 2015, 523 p) et des articles : « Chômin Nakae, traducteur de Rousseau au XIXe siècle : les problèmes de la traduction japonaise du Discours sur les sciences et les arts », in Françoise Morcillo et Catherine Pélage (sous la dir. de), Traduction-Médiation et Médiatisation des cultures, Paradigmes (Orléans, 2015, p. 237-247), ainsi que « La médiation des idées politiques françaises au Japon : des conceptions de souveraineté monarchique au XIXe siècle », in Revue Française d’Histoire des Idées Politiques, N°42, 2015, p. 241-266. Il a traduit plusieurs textes français en japonais dont Sociologie historique du politique d’Yves Déloye en 2013 et « Nationalisme » d’Alain Dieckhoff, in Régine Azria et Danièle Hervieu-Léger (sous la dir. de), Dictionnaire des faits religieux en 2015.

Marie-Paule HILLE

HILLE

Marie-Paule Hille est maître de conférences à l’EHESS, CECMC. Ses travaux en histoire et en anthropologie portent sur les aspects politiques, religieux et économiques de la société musulmane de langue chinoise implantée dans le nord-ouest de la Chine du milieu du XIXe siècle jusqu’à nos jours. Elle a consacré sa thèse, soutenue en décembre 2014, à l’étude d’une communauté, le Xidaotang, depuis sa fondation (fin du XIXe siècle) jusqu’à aujourd’hui en explorant son rapport aux différents pouvoirs politiques. Elle a publié récemment un article en anthropologie religieuse dans le numéro 173 (janv.-mars 2016) des ASSR (« Le Maître spirituel au sein du Xidaotang. Enquête sur la reconnaissance d’une autorité sainte en islam soufi chinois (Gansu) ») et co-édité un ouvrage dans lequel elle rend compte des résultats d’une enquête en histoire et anthropologie économique sur les activités marchandes du Xidaotang (Muslims in Amdo Tibetan Society, Lanham, Lexington Books, 2015).

Lionel OBADIA

OBADIA

Lionel Obadia est professeur en anthropologie à l’Université de Lyon 2, et chercheur au LARHRA (UMR 5190). Spécialisé sur les religions en général et celles de l’Asie en particulier, il a mené des recherches sur le bouddhisme d’Occident (dont une thèse soutenue en 1997), sur les médecines religieuses et la sorcellerie au Népal, mais aussi sur le football dans une perspective religieuse, le messianisme juif, les minorités religieuses, et maintenant sur les rapports entre économie, écologie et religions, sur l’athéisme et sur les formes contemporaines de la magie. Il mène parallèlement une réflexion critique sur les catégories conceptuelles des sciences religieuses, et sur les modèles de la modernité et de la mondialisation. Il a publié une dizaine de livres sur les religions, dont Shalom Bouddha (Berg, 2015), La Marchandisation de Dieu, 2013, Anthropologie des religions, 2007, traduit en Grec, Portugais, réedité en 2012, la Religion, 2004, traduit en coréen, la Sorcellerie, 2004, Le bouddhisme en Occident, 2007, traduit en italien et d’autres en anglais comme le volume The Economics of Religion édité avec Donald Wood, Emerald, 2011. Il compte plus d’une centaine d’articles dans des revues scientifiques et de chapitres de livres, en Français, Anglais, Espagnol, Chinois, … Actuellement fellow de l’Institut d’Etudes avancées de Strasbourg, il y achève un programme de recherche comparatiste (transhistorique et transculturel) intitulé (Re) penser la religion au pluriel : vers une nouvelle anthropologie historique des formes et des dynamiques de la religion.

Eric MEYER

MEYER

Eric P. Meyer, professeur émérite d’histoire de l’Asie du Sud à l’Inalco, a consacré une partie de ses recherches à l’émergence du conflit intercommunautaire qui a ravagé Sri Lanka des années 1970 aux années 2010. Il anime un carnet de recherche sur Sri Lanka et ses diasporas (www.slkdiaspo.hypotheses.org). Parmi ses publications récentes en français sur le sujet de ce colloque :  « Les paradoxes du fondamentalisme bouddhiste à Sri Lanka » in J. Ries et N. Spineto, Métamorphoses du sacré : acculturation, inculturation, syncrétisme, fondamentalisme. Tournai, Brepols, 2010 pp. 301-304 ; « Religions et politique à Sri Lanka à l’ère post-coloniale », in Politique et religions en Asie du Sud, Paris, EHESS, 2012, collection Purusartha n° 30, pp. 137-160 ; « Sri Lanka : les séquelles de la guerre » (en collab. avec Delon Madavan) ; Hérodote n° 158, 3e trimestre 2015, pp. 219-237.

Session 5

[Vendredi 3 juin au matin]

Lucie KAENNEL

 KAENNEL

Docteur en théologie et en sciences des religions avec une thèse sur Les juifs et l’idée de Bildung dans l’Allemagne de culture protestante. Chronique d’un mésamour à travers le long xixe siècle, Lucie Kaennel est membre de l’Institut d’herméneutique et de philosophie de la religion de l’Université de Zurich. Son principal champ de recherche est l’interface entre la théologie et les études juives, dans une approche privilégiant l’histoire culturelle, à côté d’une réflexion théologique sur la culture comme expression d’interrogations religieuses, avec une attention portée à la reformulation d’assertions dogmatiques dans le langage littéraire, cinématographique, musical, pictural. Elle est l’auteur de : Luther était-il antisémite ? (Genève, Labor et Fides, 1997), et, avec Pierre Gisel, La création du monde. Discours religieux, discours scientifiques, discours de foi (Genève / Bienne, Labor et Fides / Société biblique suisse, 1999). Elle a notamment édité : avec Pierre Gisel, Encyclopédie du protestantisme (Paris / Genève, PUF / Labor et Fides, 2e éd. revue et augm., 2006) ; avec André Birmelé, Pierre Bühler et Jean-Daniel Causse, Introduction à la théologie systématique (Genève, Labor et Fides, 2008) ; avec Patrik Fridlund et Catharina Stenqvist, Plural Voices. Intradisciplinary Perspectives on Interreligious Issues (Leuven, Peeters, 2009) ; avec Pierre Bühler et Daniel Frey, Paul Ricœur : un philosophe lit la Bible. À l’entrecroisement des herméneutiques philosophique et biblique. Avec un texte de Paul Ricœur (Genève, Labor et Fides, 2011) ; avec Marco Baschera et Pierre Bühler, Das Unsagbare sagen. Mystische Aspekte in zeitgenössischer Literatur, Kunst und Religion (Würzburg, Königshausen & Neumann, 2016).

Dirk SCHUSTER

SCHUSTER

Dirk Schuster was born in 1984 and studied history and science of religion at the University of Leipzig until 2009. In March 2016 he defended his dissertation at the Free University of Berlin(title: Die Lehre vom »arischen« Christentum. Das wissenschaftliche Selbstverständnis im Eisenacher »Entjudungsinstitut« [The Doctrine of an Aryan Christianity. The scientific self-conception of the Institute for De-Judaisation in Eisenach]). Between 2011 and 2014 he was a PhD scholarship holder at the Friedrich-Naumann-Foundation. Since 2014 Dirk Schuster is Research Assistant at the Institute of Jewish Studies and Science of Religion at the University of Potsdam. His main interests are the interaction of religion and politics, Atheism and the history of the Transylvania Saxons.

Raffaella PERIN

PERIN

Raffaella Perin est assistant chercheur en Histoire du christianisme à l'Université de Venise où elle vient de terminer son post-doc financé par la Deutsche Forschungsgemeinschaft (Fondation de Recherche Allemande). Ses recherches portent sur l'histoire de l'église catholique au XX siècle. Sa première thèse de doctorat en Histoire du christianisme concernait l'attitude du Saint-Siège et de l'église italienne vers les juifs et les protestants du pontificat de Pie X à celui de Pie XI. Dans sa seconde thèse de doctorat en histoire contemporaine, qui sera soutenue en juillet 2016 à la Scuola Normale Superiore de Pise en cotutelle avec l'EPHE, Raffaella Perin analyse  le rôle de Radio Vatican pendant la Seconde guerre mondiale en abordant des thèmes controverses du pontificat de Pie XII, comme son rapport avec les régimes totalitaires, les démocraties, et sa position sur la Shoah. Elle a notamment publié Le Chiese, le guerre mondiali, i totalitarismi, in Storia del Cristianesimo, vol. IV, L'età contemporanea (secoli XIX-XXI), a cura di G. Vian, Carocci, Roma 2015, pp. 245-317 ; Vatican Radio, the Church of Pius XII and Nations in the First Year of World, in Cattolicesimo Nazione e Nazionalismo / Catholicism Nation and Nationalism, a cura di D. Menozzi, Edizioni della Normale, Pisa 2015, pp. 143-163. En 2016 elle publiera L'antisémitisme: une question absente dans Mit brennender Sorge, in Catholicisme, racisme et totalitarismes. L'encyclique Mit brennender Sorge 14 mars 1937, éds. par F. Bouthillon et M. Levant, 2016 ; La svolta di fine pontificato: verso una condanna dell'antisemitismo, in Il pontificato di Pio XI nella crisi europea: problemi storiografici / Der Pontifikat Pius XI. im Kontext der europäischen Krise. Historiographische Probleme, Atti del Convegno di Villa Vigoni 4-5 maggio 2015, a cura di R. Perin, Edizioni Ca' Foscari, Venezia 2016.

Olivier SIBRE

Agrégé d'histoire, Olivier Sibre a soutenu une thèse sur les rapports entre le Saint-Siège et l'Asie orientale, de Léon XIII à Pie XII, incluant une approche politique, religieuse, diplomatique, aux multiples échelles et enjeux de l'activité ecclésiale dans cette région, face aux mutations profondes des Etats et des sociétés de la fin du XIXe siècle à la guerre de Corée. Ses travaux traitent des acteurs politico-religieux de la négociation internationale, et des régulations locales qu'ils façonnent. Des conflits à la formation des élites locales, en passant par une gouvernance globale dont la construction remonte au-delà de l'époque moderne, le fait religieux au travers de "l'ecclésiosphère" (Emile Poulat), notamment dans sa diplomatie singulière, révèle les multiples aspects méconnus ou incomplets de la construction des mondialisations, des relations transversales multiscalaires et multiséculaires, et des réalités locales politiques, sociales et culturelles. Enseignant dans le secondaire, dans différentes universités et IEP, Olivier Sibre est actuellement post-doctorant chargé de recherche du labex EHNE (Ecrire une Histoire Nouvelle de l'Europe, Paris IV), pour l'axe 2 (Epistémologie du politique)

Sébastien CARNEY

CARNEY

Maître de conférence en histoire contemporaine à l'Université de Bretagne Occidentale, Sébastien Carney est membre du Centre de Recherche bretonne et celtique, à Brest. Ses travaux portent sur les Relèves et le non-conformisme en Bretagne, le nationalisme, la sortie de guerre, l'historiographie. Sa thèse a été publiée l'an dernier aux Presses Universitaires de Rennes sous le titre Breiz Atao ! Mordrel, Delaporte, Lainé, Fouéré : une mystique nationale (1901-1948).

Session 6

[Vendredi 3 juin après-midi]

Benjamin FAHRAT

Doctorant en sciences de l’éducation à l’université de Paris 8, et enseignant Ater à l’université de Rennes 2,  les travaux de Benjamin Farhat portent sur les dimensions ethniques et religieuses de l’expérience et de l’ordre scolaires dans l’enseignement public. Envisageant cet ordre comme une co-construction, négociée localement, et déterminée par le jeu complexe des liens d’interdépendance et de dissonance qui se nouent entre les différents acteurs, sa démarche consiste à construire une analyse sociologique des procédures pratiques par lesquelles ces acteurs exploitent les représentations, les rôles et les identités ethnoreligieuses, dans la conduite des activités quotidiennes et dans l’organisation des frontières de l’ordre laïque. Benjamin Farhat a notamment publié  « Les phénomènes de violences ethniques et religieuses entre enseignants : voyage dans les « coulisses » de l’expérience scolaire », Chimères, n°85, 2015, pp. 75-84 ; “Le rivendicazioni identitarie e la ‘questione nera’ nella Tunisia post- rivoluzionaria.”, A. Hagi et G. Campani Éds., Conflitti sociali e religione nel Mediterraneo. Riflessioni teoriche e studi di caso,Florence, Mauro Pagliai Editore, 2014, pp. 125-138 ;  « La laïcité face au défi de "l’ethnicisation" des rapports scolaires », rubrique société, Le Monde des Religions.fr. Document en ligne http://www.lemondedesreligions.fr/actualite/la-laicite-face- au-defi-de-l-ethnicisation-des-rapports-scolaires-12-01-2012-2178_118.ph

 Alexis ARTAUD DE LA FERRIERE

ARTAUD

 Alexis Artaud de La Ferriere est membre post-doctorant du GSRL. Son projet de recherche actuel porte sur l'accueil des migrants dans les communautés religieuses en France et sur l'interface entre la religion et la condition d'exil. Il est aussi chargé de mission au Service National de la Pastorale des Migrants à la Conférence des Évêques de France. Auparavant,  Alexis était doctorant à l'Université de Cambridge, où il a écrit sa thèse doctorale sur la politique scolaire en Algérie pendant la guerre d'indépendance.

Marie-Claire WILLEMS

 Marie-Claire Willems est doctorante à l’université Paris Ouest Nanterre le Défense au laboratoire Sophiapol. Elle fait une thèse de sociologie sous la direction de Stéphane Dufoix intitulée MUSULMAN-E-S. Socio-sémantique historique et enjeux contemporains des usages du terme musulman : Processus d’ethnicisation, de racialisation et de confessionnalisation de la catégorie     « musulman » en France. Ces recherches s’intéressent aux usages du terme musulman d’un point de vue socio-sémantique historique et à partir de la construction des discours sur soi comme sur autrui mais aussià la catégorisation en tant que musulman-e-s aujourd’hui en France et aux nouvelles appartenances à l’islam. Lien pour accéder à ses communications et publications.

Cecile GUILLAUME-PEY

GUILLAUME-PEY

 Docteur en anthropologie sociale de l’EHESS (CAS-LISST), Cécile Guillaume-Pey a d’abord travaillé sur les pratiques rituelles des Sora, un groupe tribal du centre-est de l’Inde parlant une langue austro-asiatique. Ses recherches post-doctorales, menées en Irlande, aux Etats-Unis et en République Tchèque, ont ensuite porté sur les processus de passage à l’art, de patrimonialisation, et de commodification des peintures rituelles sora. Post-doctorante du Labex CAP et rattachée au IIAC (EHESS-CNRS), elle s’intéresse actuellement aux interactions entre création et patrimoine dans des institutions muséales promouvant l’ « art tribal » dans la ville de Bhopal (Madhya Pradesh).

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